Propositions UNPS

Créée par la loi portant réforme de l’Assurance maladie du 13 août 2004, l’Union Nationale des Professionnels de Santé (UNPS) regroupe les représentants de 23 organisations syndicales de professionnels de santé en exercice libéral en France, reconnues officiellement les plus représentatives. L’UNPS représente ainsi 12 professions de santé, soit près de 500 000 professionnels libéraux.

Elle a notamment pour missions de :

  • négocier l’Accord Cadre Interprofessionnel (ACIP) avec l’Assurance maladie ;
  • rendre des avis sur des propositions de décisions de l’UNCAM ;
  • examiner annuellement un programme de concertation avec l’UNCAM et l’UNOCAM ;
  • émettre des propositions relatives à l’organisation du système de santé français ainsi qu’à tout sujet d’intérêt commun aux professions de santé, en particulier sur l’organisation des soins entre professionnels libéraux et le secteur hospitalier, sur la démographie professionnelle, la permanence des soins, la formation interprofessionnelle et la maîtrise médicalisée.

Elle assure en outre une mission de représentation auprès de différentes instances (HCAAM, HDH, ANS, GIE Sesam Vitale…).

Les membres de l’UNPS ont souhaité mettre à disposition des candidats aux élections législatives 8 propositions phares que vous retrouverez en ligne.

Chacune de ces propositions a fait l’objet d’une fiche détaillée que vous pourrez également consulter en ligne.

Pour @EquipageSante, peut être qu’il y a une ou des motions à sortir de ces propositions.
J’envoi le lien vers cet échange à la personne qui nous a envoyé la sollicitations, n’hésitez pas à ouvrir le débat sur les propositions en réponse à ce sujet.

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Je vais jeter un oeil aux propositions.
Par contre, l’UNPS est très axée sur les professionnels travaillant en libéral. Et augmenter la part de libéral dans le système de santé français, ça mérite une grosse discussion.

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C’est pour ça que je n’ai pas mis les propositions au débat ce mois-ci, comme je l’ai fait pour d’autres. Je pense qu’il faut d’abord que l’équipage santé donne un avis et étudie le sujet en profondeur.
Et qu’on en discute longuement :wink:

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Certainement que l’UNPS prend cet axe, car depuis une petite décennie. Il s’agit de l’axe principal de lutte contre la désertification médicale/paramédicale et l’organisation territoriale de santé (hors hopitaux) de la politique chaque gouvernement. On demande plus aux professionnels avec la carotte de financement tout en omettant tout ce qui peut être de réponse structurel ou organisationnel.

Effectivement cela demande une réflexion générale sur l’organisation territoriale de santé. tout d’abord nous avons actuellement un point de réflexion qui est lancé sur ce sujet en réaction aux obligations d’installations des médecins comme seule réponse valables de chaque parti politique pour résoudre le problème des déserts :

https://discourse.partipirate.org/t/wip-redonner-du-temps-medical-aux-medecins/29733

(prochaine réunion sur le sujet le 21/06)

Pour ouvrir les discussions
En ce qui concerne leurs propositions et à titre personnel :

1/ ESCAP : De loin la proposition semble intéressante, en passant sur le fait que cela demande encore l’intégration d’un outils supplémentaire ,et l’ajout de démarches protocolaire.

Mais de plus près , je ne comprends pas l’intérêt pour une méthode de prise en charge qui existe déjà pour les cas particuliers sans outils spécifique (téléphone +++, quelques mails ) . On peut compter aussi (du moins en AURA) qu’il y a eu une nette amélioration des outils de communication MSS avec adhésion des PDS (pro de santé). Si on observe un retard dans la manière de communiquer (et de dire enfin adieu aux mails et sms) c’est que rien de sérieux et a peu près fonctionnel n’était proposé avant 2018. Donc le souci vient plus des fournisseurs de progiciels qui n’envisage pas (pour la plupart) l’intercommunication entre professions différentes. ce qui fait que chacun à son dossier sur le patient dans son coin , les infos sautent, et le patient n’a rien.

Je ne comprends pas très bien la proposition, car sur le fond, les ESCAP existent déjà (le + souvent), mais sont limités par des moyens techniques et la fermeture des centre hospitaliers à s’ouvrir à la ville. Or la proposition ne demande que de reconnaitre ce qui existe déjà (cela ok) et de créer un outils supplémentaire alors qu’on pourrait améliorer l’existant. Rien sur Mon espace santé, qui pourrait être un pilier dans cette démarche (et rendre au patient ses données). Rien sur des contraintes aux éditeurs de logiciels de santé qui sont aussi interopérable que l’eau et l’huile.

2 / favoriser le maintien à domicile : Alors inciter financièrement les actes à domicile, je ne comprends pas trop le sens de la proposition. les PDS sont payés à l’acte sur un principe de au plus tu en fait au plus t’es payé , mais c’est pas trop vrai car tu as de grandes limitations. ( règles cotations très exhaustives, non cumul des actes, nombres de soins limités en une journée, etc etc) .
Actuellement la volonté politique n’est pas de chercher a mieux rémunérer mais de traquer la fraude (voulu ou par erreur) Lutte contre la fraude sociale : les pistes de la Cour des comptes | vie-publique.fr.

je dirai que pour aller plus loin il ne faut pas parler d’incitation, mais + de simplification du tarif de prise en charge (+ simple pour le pro / plus clair pour le patient) et de la possibilité d’avoir de réelle négociations sur les tarfis conventionné. (cf notre point sur la grande sécu : gouvernance voté le mois dernier)

sur le reste du point il me semble qu’accompagner la transition éco de la mobilité est souhaitable.

Pour les points 3/4/5/6 : je suis plutôt assez en accord avec les point évoqués. même si il y a eu des améliorations il y a peu (la réduction des 90 jours de carences pour maladie).

7/ La télésanté : pour moi c’est un gadget . La plupart des personnes qui seraient vraiment aidées par de tel dispositifs ne sont pas en état d’utiliser ces outils. cependant on pourrait penser à un aidant (pro ou familial) utilisant l’outils de communication. on revient toujours au même problème le manque de personnel du secteur médico-social.

cependant il est nécessaire d’encadrer très fortement les entreprises car cela consiste à un nouvel eldorado (oui actuellement car on a plus de médecins en ephad, on installe des systèmes de téléconsultations pour les maux quotidiens). Entreprises qui ne vont pas aller investir dans un secteur uniquement déficitaire, et donc aussi créer de la concurrence en zone normalement doté.

après pour les outils numérique cela rejoint ma première remarque sur le point 1.

Pour le point 8 je n’ai pas (encore) d’avis.

Donc les propositions sont très intéressantes, mais obscurcissent que pour la prochaine décennie nous sommes en déficit de médecins formés (+ de départ à la retraite que de nouveaux formés). Que nous reléguons de + en + de soins du secteur santé vers le secteur social (notamment la prise en charge des personnes agées) sans se soucier du personnel social, de leur reconnaissance, de leur rémunération. Il faut savoir que sur le maintien à domicile , ils font partie intégrante de l’équipe de soins.
Pour l’organisation territoriale de santé, il faut aussi prendre en compte que la désertification n’est pas un fait qui nous est tombé comme cela sur le coin de la tête. Mais résulte de nombreuses politiques de fermeture de structures sanitaires publiques (hopitaux/mater/…)de proximité , de guerres intestines entre professions (oui les médecins ont longtemps refusés d’ouvrir ce qui relevait de leur compétences aux autres professions paramédicales). Et que pour réorganiser les soins équitablement c’est un changement global qui doit s’opérer et qui peut trouver sens que si des mesures sociales autres les accompagnent (comme améliorer la mobilité / le rdb / mettez la mesure pirate que vous voulez).

désolé du pavé, de l’écriture, de la formulation et des tâches.

au plaisir de vous lire.

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