Très utilisé aux états unis. Tant par la police que par les tribunaux pour déterminer le type et la durée des sentences. Le principe scientifique derrière est basé sur une théorisation des réseaux (plus de gens en lien avec toi commettent de crimes plus tu as de “chances” d’en commettre à ton tour).
Plusieurs écoles existent, celles d’apprentissage sur les caractéristiques (je colle plusieurs millions de dossiers dans un algorithme d’apprentissage comme jeu de test et la prochaine fois que je vois un malfrat je demande à mon algorithme de donner ses probabilités de réhabilitation selon la sentence que je vais lui donner). Les algos qui viennent à l’esprit sont principalement des classifieurs donc on a les réseaux de neurones, les systèmes d’inférence bayésiens et tout le tralala.
Résultat: des algorithmes biaisés contre les noirs et les hispaniques (si on ne supprime pas le biais dans les données de départ c’est pas surprenant).
Deuxième école: celle des réseaux (un exemple: Structural Analysis of Criminal Network and
Predicting Hidden Links using Machine Learning). Perso je crois plus dans la deuxième étant donné le problème des biais dans les données qu’on fournit aux algorithmes d’apprentissage “simples”. Si tu vis dans un pays ou les blancs ne sont jamais inquiétés pour des crimes l’algorithme te dira nécessairement que les noirs sont plus criminels puisque ce sont les seuls qu’il voit passer dans ses jeux d’entraînement. Le problème de cette méthode par contre c’est qu’elle “mange” principalement des informations sur de grandes population (là c’est du vrai big brother).
Un exemple de software prédictif existant et utilisé: predpol. Dans ce cas là il attaque le problème sous l’angle géographique, à partir de rapports ils donne un “score de criminalité” à des zones sur une carte et indique à l’utilisateur de patrouiller ces endroits.
La majorité de ces systèmes ne demandent pas plus d’infos que celles déjà disponibles (dossiers criminels, statistiques des crimes, etc) donc je suis (pour l’instant) circonspect quant au fait de décrire ça comme “big brother en marche”. Pour moi c’est juste un outil oppressif supplémentaire dans un système ou les informations de la majorité de la population est entre les mains d’une poignée d’individus qui les utilisent comme bon leur semble. Enfin j’imagine que c’est pas grave puisqu’on leur fait confiance et que de toute façon on n’a pas de vrai possibilité de contester.
On peut difficilement dire si ça marche ou pas on a pas assez de recul. En tout cas ça vends et ça fait de la tune.