Démocratie liquide & législative

Dans le cadre de ma candidature, j’envisage une profession de foi exclusivement centrée sur la démocratie liquide et ses bénéfices immédiats pour chaque catégorie d’électeurs à l’issue d’une élection présidentielle où le choix contraint du vote “utile” est devenu le vote “pénible” pour un grand nombre de personnes, situation qui risque de se reproduire dans pas mal de circonscriptions où l’alternative “Le Pen ou moi” risque de transformer l’élection à deux tours en une élection à un seul.

C’est un exercice délicat que tenter d’exciter l’imagination jusqu’au point où l’électeur commence à se demander “comment ça marche ?” au lieu de s’en tenir à “c’est nouveau, c’est impossible”.

C’est pourquoi je sollicite vos avis bienveillants sur le document en cours d’élaboration.


Jean Dupont

Voter 1000 fois

Photo/Logo du candidat

L’informatique, c’est l’avenir

Je vous propose une carte d’électeur électronique pour participer 5 ans aux 1000 votes de l’Assemblée Nationale. Et donc répondre vous-même aux appels à voter lancés aux 577 députés. Répondre ou sinon transférer simplement les appels vers la ou les personnes que vous voulez.

Abstentionniste, voter Jean Dupont donne le droit ensuite de s’abstenir 1000 fois, ou de voter, quand une idée mérite votre attention ou quand une personne gagne votre confiance.

Blanc, votre décision sera respectée, comptabilisée 1000 fois si rien ni personne ne vous plait.

Electeur FN, certaines de vos idées sont populaires, d’autres pas. Ne jouez pas à quitte ou double, défendez vos idées une à une, 1000 fois, seul ou selon les recommandations de vos leaders.

Electeur Macron, vous avez gagné et vous faites confiance au peuple. Faites lui confiance à nouveau, 1000 fois plus.

Electeur Fillon, 1,50% vous a séparé de la victoire, ne ratez pas 1000 occasions de gagner.

Electeur Mélenchon, vous vouliez une 6ème République pour changer les règles d’attribution du pouvoir, voter 1000 fois au lieu d’une seule est votre objectif.

Electeur Hamon, vous espériez de l’innovation, du neuf, pour tous, universel, en voici.

Electeur Lassalle, votre attachement aux territoires est beau, saisissez l’occasion de manifester 1000 fois votre amour de la [Nom de la région], directement ou avec votre porte parole.

Petits candidats, ne vous privez pas de parole, prenez le pouvoir d’exprimer 1000 fois votre opinion, participez au débat, comme acteur ou supporteur.

Si vous n’êtes pas à l’aise avec l’informatique, si vous n’avez pas de “smartphone”, vos proches, vos enfants, vos petits-enfants, se feront un plaisir d’enregistrer vos consignes de vote dans votre carte d’électeur électronique. Gardez le contact.

Votez cette fois. Pour voter 1000 fois

Nom et signature du candidat


L’original est là : https://docs.google.com/document/d/1sjTgdAlbunfAE3eIjbwf06re_D8ZQqHO5TQcF6U-vA4/edit?usp=sharing

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Je remplacerait bien leaders par conseillers.

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Je m’interroge sur la réaction d’un électeur du FN si on appelle MLP “sa conseillère”. Le propre des électeurs du FN, c’est souvent de vouloir des leaders, des “hommes forts”, c’est leur état d’esprit et ils le revendiquent assez franchement. A quoi bon les contredire ?

Ceci dit, le mot “leader”, anglais, ne me satisfait pas, je cherche. “Guide” n’est pas terrible non plus :wink:

OK, mois je voyais en terme de demliq qu’on avait des conseillers plus que des leader.
Si tu veux faire référence à MLP en effet c’est plus leader, mais je déconseille de la présenter de la sorte dans une PF.

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J’entends le conseil mais je ne comprend pas sa rationalité, quel inconvénient y a t’il à s’adresser à un électeurs FN dans son registre linguistique habituel ?

Être perçu comme voulant récupérer des électeurs FN sans les faire change d’avis aura un mauvais impact en terme de com.

Oui, effectivement, ça ressemblerait à du racolage, c’est ça ?

Je suis le premier à le déplorer mais dans le système électoral, dans cette compétition, cette guerre, avec ses “campagnes”, c’est hélas avec du racolage que souvent le vainqueur émerge ; nous en avons des exemples incessants sous les yeux.

Ce sont les règles du jeux qui veulent ça. Et c’est la raison pour laquelle il est bénéfique de changer ces règles.

Le problème étant que s’agissant de l’élection législative, les règles en question sont toutes puissantes.

D’où la fameuse idée de “hacker” le système, en exploitant une faille, c’est à dire en le mettant à bas avec ses propres armes.

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Si “guide” c’est pas mal, surtout que les national-socialistes aiment bien appeler leur chef comme ça.

le point n’est pas hors de portée.

Il est dépassé, volontairement, puisque c’est exactement le sujet dont on parle, non ?

L’art de la litote.

Le discours “autoritaire” n’est pas l’apanage de l’extrême droite, il suffit d’observer Macron promettant de gouverner par ordonnances et les sondages d’opinion où une écrasante partie de la population réclame un gouvernement autoritaire.

Mais “autorité” est un mot à double sens et l’autorité qu’on exerce par la contrainte n’est pas celle que l’admiration et le respect vous donne.

A ce titre, une proposition de loi qui recueillerait l’adhésion d’une grande majorité ferait autorité.

Il est donc essentiel de ne pas rejeter en bloc les partisans de l’autorité et de bien distinguer au contraire ceux qui sont dans le culte de la force, du chef, de la hiérarchie et de la suprématie nationale de ceux qui réclame une souveraineté du peuple, une autorité donc basée sur l’état de droit, la séparation des pouvoirs et la majorité.

Je croyais qu’on parlait des électeurs de MLP, pas de Macron (qui peut être considéré comme un facho, mais certainement pas comme un national-socialiste). Au FN, il y a deux principaux courants : un courant proche de Marion Maréchal Le Pen plutôt national-conservateur, et un courant proche de Florian Philippot qui assume dans les médias (sans trop de remarque de la part des journalistes d’ailleurs) son idéologie nationale-socialiste. D’ailleurs, MLP rappelle que le national-socialisme est une forme de socialisme.

Clairement, les électeurs conquis par le FN depuis leur processus dit de “dédiabolisation” son plutôt sur la ligne Phillipot et il me semblait que la principale cible, c’était eux.

Sinon au niveau du vocabulaire, appeler un leader autoritaire “grand chef suprême”, ça aide pas trop à cacher sa nature profonde de dictateur, c’est pour ça qu’il utilisent le mot “guide” qui fait moins autoritaire, même si en pratique, ça va plus loin que donner quelques bons conseils :wink:

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Ce que je voulais maladroitement dire c’est qu’il me semble contre productif de stigmatiser les électeurs.

Mieux vaut batir une alternative perçue comme désirable par un électeur du FN que le traiter plus ou moins de salaud.

C’est en manifestant du respect qu’on en obtient.

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EN terme de démocratie liquide le seul et unique terme n’est ni leader ni conseiller mais “délégué” !

Les sources de la démocratie liquide sont d’ailleurs “Delegative Democracy” (cf Bryan Ford).

On délègue son pouvoir de vote.

Le délégué n’est pas un représentant mais un acteur choisi pour un mandat avec une limite temporelle liée à une action précise (ici le vote).

Ne surtout pas oublier que l’impact du choix social ne peut être envisagé au sens noble sans reflexion préalable. (Re)Donner le pouvoir de vote au citoyen c’est bien mais je trouves ici que le texte omet la part de réflexion collégiale et de concertation du délégué avec la population.

Le PartiPirate croit en l’intelligence collective et promeut l’emancipation comment pourrions nous faire croitre cela en le cantonnant simplement à un jeton de vote qu’il soit au nombre de 5 10 ou 1000 ?

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Il y a plusieurs sources à la démocratie liquide. En voici une autre, qui met l’accent sur la notion de “recommandation de vote” que le votant suit ou pas, sans aucune délégation donc. https://uniteddiversity.coop/2013/07/19/liquid-democracy-is-not-delegative-democracy/

Plus généralement, la démocratie liquide, c’est l’automatisation du vote par l’usage d’un logiciel qui agit selon des consignes données par le citoyen. Consigne simple : copier les votes d’un autre. Plus complexe : copier untel sur tel sujet et tel autre sur un autre. Etc.

S’agissant de la réflexion collégiale, de l’intelligence collective, c’est bien sur le cœur de l’idée démocratique, jusqu’à présent difficile à pratiquer, désormais possible avec l’informatique.

Par chance, ce débat, dans une mesure croissante, les citoyens l’organisent entre eux, hors les murs des assemblées classiques, souvent sur Internet. Ce qui manque, hélas, c’est le pouvoir ensuite de voter. Pour l’instant.

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je ne suis pas d accord avec le fait que la democratie liquide s appuie obligatoirement sur un outil informatique cela est dangereux et reducteur pour une vulgarisation du concept, la democratie liquide est un processus pouvant s appuyer sur des outils informatique afin de faciliter sa demarche.

Tout comme l intelligence collective, l informatique n en est que facilitateur et en aucun cas n en permet l emergence, l IC est un fait social.

A mes yeux, la démocratie liquide est une solution pratique pour organiser la coopération entre un grand nombre de citoyens dans le cadre d’une démocratie directe, c’est à dire sans élus.

A petite échelle, la démocratie directe est praticable dans le monde physique, dans des assemblées de citoyens se réunissant périodiquement dans un local mis à disposition par la mairie par exemple.

A grande échelle, ça ne marche plus, d’où l’émergence de la solution basée sur des groupes élisant un représentant. Solution hélas dévoyée de nos jours.

L’intelligence collective est devenu un concept populaire récemment, particulièrement à cause de Wikipédia. C’est l’occasion pour certains de parler de bêtise collective. Ou, plus finement, de nécessité d’éduquer le citoyens d’abord, avant de leur donner trop de pouvoir.

Bref, le débat sur l’intelligence collective a le gros mérite de clarifier le vieux débat au sujet de la compétence du peuple, de sa capacité à se gouverner lui-même. Ou de la nécessité de choisir des experts.