Débats 2019-06 : Un don du sang sans discrimination de genre ou de sexualité des donneurs

Bien entendu que les critères reposent sur des études scientifiques rigoureuses. Nul ne doute du sérieux des recherches épidémiologiques, mais de par leur nature, elles relèvent essentiellement et évidement de conjectures comme pas mal de choses en médecine.
En fait, je pense qu’il faudrait regarder les critères qui sont définis dans d’autres pays. J’ai cherché (peut-être pas aux bons endroits), mais j’ai pas trouvé de comparaisons - sauf les critères européens que j’ai mis en lien plus haut.
Dans un autre domaine, un médecin nous (notre association de cardiaques congénitaux) présenté un jour les critères de prévention appliqué dans différents pays pour limiter le risque d’endocardite infectieuse j’ai les opérés du cœur. Ceux-ci, qui faisaient suite aux études épidémiologiques sur la question, et malgré les concertations internationales, n’étaient tout à fait les mêmes d’un pays à l’autre. Il nous avaient expliqué les évolutions de pratique d’un pays à l’autre, et on comprenait que les choix reposaient essentiellement sur la perception des risques selon les états et le degré d’acceptation que l’on pouvait prendre ou pas - Le bénéfice / risque également, ce qui donnait d’ailleurs des consignes aux patients parfois légèrement différentes d’un cardiologue à l’autre.

je ne pense pas que les personnes donnant leur sang souhaitent transmettre le vih sciemment. Donc en plus des contrôles fait sur le sang prélevé, le mieux à faire est l’éducation, la facilité d’accès au test de dépistage afin que les personnes qui donnent et ignorent leurs situation en soient informé en amont. Et ce quelque soit les critères qui définissent une personne.

Je ne pense pas que le principe de précaution par discrimination soit une solution.

Sur le dernier lien donné, la différence sur la durée entre partenaire multipartenaire / etres soi même multipartenaire / relation homo ne fait aucun sens, surtout qu’en cas de comportement à risque tout le monde devrait être à douze mois de délai (afin de s’assurer de ne pas avoir de faux négatif lors du contrôle ). On fait réellement un principe de précaution sans discrimination.

C’est sure par contre confondre don du sang et dépistage ça arrive et c’est hautement risqué! Ici même le contrôle post don est argué par certain comme si c’était un dépistage.

Tout en pensant ça je me demande quelle serait l’impact de l’élargissement sur le dépistage de la population hsh qui est aujourd’hui très sous dépister, parce que si ça permet un meilleur dépistage en terme de santé publique la majoration du risque de 3/an pourrait s’équilibrer avec un taux de transmission diminué et une population globale moins à risque, après c’est quasi indéfendable sur le plan éthique…

Le questionnaire est une forme d’éducation, c’est pour ça qu’il est débriefer avec un médecin, et en ce sens il est très important, cela permet de mieux comprendre les critères d’exclusion et par conséquences d’être plus honnête, donc plus safe pour les receveurs.

Il ne s’agit pas tout à fait de principe de précaution plutôt de balance bénéfice risque:

Pour les hsh: autorisé: gain nul / exclu: perte nul
Pour les receveurs: autorisé: augmentation du risque / exclu: perte nul

Sur le dernier lien il y a des données intéressantes:

Les données de l’enquête Complidon permettent d’apporter des éléments d’observation en vue de considérer une éventuelle ouverture plus large du don de sang aux HSH : parmi les hommes, 0,56 % ont déclaré avoir eu des rapports sexuels avec des hommes aux cours des 4 mois précédant leur don. Bien que déclaratif, ce chiffre indique que le non‑ respect du critère d’exclusion concernant les HSH pourrait diminuer avec une période d’ajournement plus courte. Par ailleurs, 46 % des donneurs HSH 12 mois ont déclaré qu’ils auraient signalé leurs rapports sexuels entre hommes si la durée d’ajour‑ nement avait été plus courte.

Qui sont plutôt en faveur d’un élargissement, par rapport à la précédente études ils montrent que l’élargissement n’a pas conduit à plus de risque et surtout il apporte des données qui permettent d’espérer que l’élargissement aurait plutôt un effet vertueux, avec des réponses plus honnête (à 46%) qu’un effet vicieux (sentiment que la phase de sélection est moins importante parce que plus permissive)

J’aime bien l’idée qu’à l’issu du questionnaire on propose un dépistage si il y a eu prise de risque, j’entends pour tous bien sure