Débats 2018-11 : Stratégie pour les élections Européenne 2019

Lien vers Congressus : https://congressus.partipirate.org/construction_motion.php?motionId=1109

Rapporteur : @npetitdemange

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Cette motion est très claire et détaillée. J’ai par contre une question :

Quels sont les objectifs de cette stratégie Européenne 2019 ?

Pour mémoire, les objectifs des précédentes campagnes ont été variables

2012 : il s’agissait juste d’avoir le spot de campagne et de gagner en visibilité : objectif largement atteint à l’époque
de 2012 à 2014, il fallait faire grossir le chiffre autant que possible à chaque scrutin (notamment aux législatives partielles). Ca a culminé à 3,2% aux municipales de Paris 10ème
Européennes de 2014 : Occitanie et IDF avaient des objectifs plus modestes. En IDF, on espérait entre 1 et 2 % . Raté donc
Régionales 2015 avec Fluo : la constitution de la liste a été un objectif en soi, très difficile à atteindre. On y est arrivés mais ensutie on a récolté 0,3%. Bref, en partie réussi, en partie raté.
Législatives 2017 : avec Caisse claire on espérait 50 candidats à plus de 1% . Raté, donc.

Selon quels critères actera t-on en 2019 d’un succès ou d’un échec ?

L’enjeu n’est évidemment pas de montrer du doigt ou de porter au pinacle qui que ce soit (les échecs comme les succès des précédents scrutins ont toujours été collectifs) mais de savoir pourquoi on va faire campagne.

Je pense que cette stratégie doit être précisée sur plusieurs points.

C’est la stratégie si tout va bien mais que se passe t-il si tout ne se passe pas comme espéré.

Les dons récoltés seront utilisés en priorité pour le financement des documents officiels de campagne (prévus à l’article R. 39 du code électoral)

On attend d’avoir 400 000 € avant de dépenser sur d’autres choses ? Je suppose qu’on pourra le faire sur nos fonds propres mais on sera limité ou faire des campagnes de dons en parallèle (une pour le R39, une pour le reste). D’ailleurs, il me semble nécessaire de mettre une estimation de budget dans la motion pour pouvoir décider en connaissance de cause.

On peut aussi préciser l’ordre de priorité des documents R39 à imprimer, et puis j’aurai tendance à dire qu’on pourrait se passer des bulletins dans le courrier (gâchis d’argent et de papier).

Il faut aussi prévoir ce qui se passera si on a pas assez d’argent pour faire le R39. Mettre un seuil minimum, par exemple dès qu’on a l’équivalent de 5 % des bulletins, on les imprime, en dessous, on fait autre chose. Et on sait comment se fera la répartition si on fait pas 100 % des bulletins ? Il me semble que dans les élections précédentes ça dépendait de la préfecture/mairie et c’était difficilement anticipable, surtout que personne a l’expérience d’une circonscription nationale.

Une campagne typique de “crowdfunding”, si l’objectif n’est pas atteint, l’argent n’est pas prélevé, est ce que ça sera le cas ici ?

D’après moi, ce qui est indispensable pour réussir c’est d’avoir au moins une personne à temps plein qui s’occupe de la campagne. Et aussi un porte-parole à Paris qui sera disponible à 100 % pour répondre aux médias. Il faudrait connaître ses personnes assez rapidement. Ça peut être bénévole mais si on vise de payer le R39, a priori on peut espérer avoir le budget pour payer un salaire.

Concernant la communication, l’idée “construit ta liste” est intéressante mais c’est la seule piste de communication qui est présentée or une campagne électorale c’est surtout une campagne de communication.

Le reste est d’ordre technique/organisationnel et ne posera de souci à personne (enfin je pense).

On peut penser que tout ça pourra être discuté plus tard mais plus tôt ça sera décidé mieux ce sera.

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Je trouve que ce sont là de bonnes remarques. J’ajouterai qu’il faudrait, pour cette question de collecte de fond, se donner un calendrier: à quelle date on se dit qu’il faut avoir levé les fonds?
A quelle date il faut avoir le contrat avec l’imprimeur (les cours vont sensiblement monter à l’approche de l’élection)?

(Note : ceci est une réponse collective, histoire d’éviter de donner tout les arguments tout de suite).

La question est quel est l’objet de cette motion, et à travers cette question c’est de savoir pourquoi nous allons faire campagne.

A priori, la réponse est simple, nous ferons campagne pour gagner. Si déjà sur ce point là nous ne sommes pas d’accords, alors en effet, il y a un vrai problème.

Si nous participons aux élections européennes, et plus largement aux élections, c’est pour avoir des élus, pour faire en sorte que nos idées soient portées par des représentants dans le débat politique, pour diffuser nos idées mais surtout, pour gagner des places dans les exécutifs.

Oui, les élections nous permettent d’obtenir une certaine visibilité, mais si nous partons dès le départ avec l’idée que nous allons perdre, alors oui, nous perdrons, et nous refusons d’être dans un parti de perdants.

Il y a eu des stratégies par le passé, différentes stratégies, gagnantes ou perdantes, mais si nous devons apprendre de nos erreurs, nous devons aussi tenir compte de l’actualité et du temps politique. Notre parti est jeune, il n’est donc pas encore très connu, c’est un fait, mais notre parti a de l’avenir. Nous voyons par exemple en République Tchèque, ils partent avec peu d’adhérents et parviennent à rassembler autour de leurs idées des milliers de personnes qui ne vont pas forcément adhérer au parti mais qui participerons aux élections, et malgré le fait qu’ils comptent moins de 1000 adhésions, ils ont réussi à faire élire l’un d’entre eux maire de la capitale, c’est un exploit, ce n’est peut être pas la même culture, mais ça nous prouve que c’est possible, et que finalement peu importe combien nous sommes, ce qui compte c’est où nous allons.

On le voit nous aussi à notre niveau, il y a de plus en plus de personnes qui nous interrogent sur notre participation aux européennes, il y a une réelle attente, et nous pensons qu’il ne faut pas nier cette attente, ni la sous-estimer. Alors oui, aujourd’hui nous dépassons difficilement les 200 adhérents, mais nous sommes 600 inscrits sur Discord, nous avons près de 10000 mentions “j’aime” sur Facebook et plus de 32000 abonnés à notre compte Twitter. Ce n’est pas rien. Nous sommes présents. Nous pouvons faire mieux, et nous devons faire mieux, continuer à attirer les gens vers nous en communiquant sur nos idées, nos valeurs, par le biais de la promotion de notre Code comme on l’a fait, qui a provoqué une recrudescence d’intérêt, par le biais de communiqués réguliers sur nos prises de position ou sur notre façon de prendre des décisions.

Ces élections sont également l’opportunité de continuer à étendre le mouvement pirate. Nous comptons, en Europe, trois partis pirates dans un parlement national (Islande, Rep. tchèque, Luxembourg), un au Parlement européen (Allemagne). Le mouvement pirate à le vent en poupe et il serait dommage de ne pas en profiter.

Si l’on analyse les stratégies des Partis Pirates qui sont sortis victorieux de ces élections, il est facilement repérable qu’ils ont tous fait campagne, une campagne professionnelle avec les moyens dont ils disposaient à l’époque. Comme l’a souligné Marketa Gregorova (PPCZ) lors que son intervention lors de l’Assemblée générale du PPI, portant sur les succès électoraux du PPCZ, une campagne se gagne si les électeurs pensent que vous avez les épaules pour porter le pouvoir. Elle insistait sur la nécessité de porter des sujets clés pour les électeurs (par exemple, la fiscalité). Durant leur campagne, ils se sont emparés des outils de communication officielle, se portant au même niveau que les partis conventionnels. Cela n’a pas empêché les pirates tchèques d’aborder la campagne avec l’autodérision qui caractérise notre mouvement. Il est également important de souligner la dualité de la communication : la communication originale et festive était complété par une communication épurée, sombre, dans la ligne d’une communication classique s’adressant à un public moins adepte de la culture numérique qui nous caractérise. Ces remarques sont également valables pour la campagne du PPLX.

Leur succès tient principalement à la solidité du fond plus qu’à l’originalité de la forme. Ce qu’il faut comprendre, c’est que les électeurs ne s’arrêteront pas à la forme pour voter pour nous. Il est donc nécessaire d’y apporter du fond.

La stratégie de campagne que nous proposons est basée sur ce fond qui repose sur plusieurs éléments à finaliser : le programme commun élaboré par les partis européens, nos focus sur les thèmes clés que nous avons ciblé.

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Note : sur ce point, mes calculs anticipent un peu cela ET l’imprimeur nous a fait un devis pour exemple, à savoir avec une estimation de la hausse probable des prix. On est pour le moment sur un devis estimatif hein (c’est normal a ce stade).

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