Article “les pirates de l’informatique” : #SaveYourInternet

Je vous soumets la rédaction de cet article les pirates pour corrections / remarques et compagnie, dead-line le 11 juillet.

TITRE :

#SaveYourInternet

Chapeau (400 signes) :

La Commission des Affaires Juridiques (JURI) du Parlement Européen vient d’approuver la directive sur la réforme du droit d’auteur. L’article 13 de cette directive européenne impose aux plateformes Internet la mise en place d’un filtrage des contenus pour empêcher la mise en ligne de contrefaçons d’œuvres protégées. Les défenseurs des libertés numériques appellent à se battre contre son adoption définitive.

TEXTE :

Au secours Chuck, ils sont devenus fous !

Depuis quelques mois des associations et des personnalités de l’Internet font entendre leurs voix, notamment par le biais de l’Electronic Frontier Fondation dans une lettre ouverte co-signée par Tim Berners-Lee, l’inventeur du WWW afin d’éviter que ce fameux Article 13 ne « transformer Internet en un outil de surveillance automatisée et de contrôle de ses utilisateurs » [1]. Julia Reda, députée européenne du Parti Pirate et fer de lance des opposants au texte a déclaré que « ces mesures vont casser Internet ».

Mais de quoi parle-t’on au juste ? Il s’agit d’imposer que tout contenu soit filtré automatiquement par les plateformes numériques (Youtube, Facebook, Twitter, Flickr, Reddit …) avant de pouvoir être partagé sur Internet. En bref que tous les contenus (vidéos, photographies, textes, chansons …) soit surveillés afin de garantir que les droits d’auteur soient respectés. Concrètement si vous partagez un élément qui ressemble à un contenu protégé par le droit d’auteur, il sera bloqué directement par la plateforme, charge à l’internaute de faire un recours pour avoir le droit de partager son contenu. Il s’agit là d’une inversion de la charge de la preuve, c’est aux ayants-droits de saisir la justice pour faire valoir leurs droits, pas aux internautes de prouver leur bonne foi d’autant plus s’il n’est pas poursuivies de fins lucratives, En conséquence c’est toute ce qui fait la richesse de la culture Geek et Internet qui est menacée, et chacun d’entre nous est concerné : qui n’a jamais partagé des Chuck Norris Facts ? Des parodies de Star Wars ou des couvertures de Martine via Facebook ? Des GIFs en commentaires sur Reddit ? Qui n’a jamais suivi un livestream de jeu en ligne ou fait suivre un remix via un stockage en ligne ? Au-delà de l’anecdote, c’est votre liberté d’expression qui est menacée par la mise en place d’algorithmes de filtrage par des entreprises privées !

copyright-icon-uploadmonitoring

Sauvez les mèmes par vous-même !

En préparation depuis deux ans, la directive européenne du droit d’auteur est entrée dans la dernière phase avant son adoption définitive par le Parlement européen et le Conseil de l’Union Européenne. Alors que les propositions de compromis du Rapport Reda [2] ont été rejetées, la directive sur la réforme du droit d’auteur est basée sur une vision répressive de ces questions au lieu de réfléchir à une évolution en profondeur des droits d’auteur rendue nécessaire par le développement du numérique dans nos vies quotidiennes. Si cette directive est adoptée elle sera ensuite transcrite dans le droit français et il sera encore plus difficile pour agir. Vous avez la possibilité d’agir en faisant pression sur les députés européens, ce sont VOS représentants au Parlement européen, à ce titre le lobbying citoyen peut être couronné de succès comme lors du rejet de l’accord commercial anti-contrefaçon ACTA en 2012 ou pour défendre la Neutralité du Net en 2015. Vous pouvez agir en temps que citoyen européen, alors : Go, Go, Go !

L’Europe a un fonctionnement complexe et démocratiquement illisible pour le citoyen mais chacun d’entre nous peut exercer son droit d’interpellation auprès de ses eurodéputés pour attirer leur attention sur l’importance que leur vote peut avoir sur ce sujet en particulier. Dans l’optique de mobilisation citoyenne l’initiative https://saveyourinternet.eu et le Hashtag #SaveYourInternet ont été mis en place. Il est possible à partir de ce site d’interpeller directement vos élus européens via mails, tweets ou appels téléphoniques gratuits. Hélas, nombre de nos élus européens ne comprennent pas la culture Internet, la soif de connaissances des internautes et le danger que peut représenter l’automatisation du filtrage des contenus en ligne, cette plateforme d’interpellation citoyenne vous donne les outils pour influer sur le cours des votes au niveau européen, il s’agit d’une initiative à l’échelle d’un continent, l’ensemble des citoyens doit se mobiliser : ensemble nous pouvons sauver Internet !

Cependant ne nous leurrons pas, le solutionnisme technologique prôné par l’Article 13 de cette directive européenne et plus généralement la surveillance de masse est rendu possible par la centralisation du Web et l’hégémonie de quelques plateformes numériques, la décentralisation des services permettant de conserver un Internet ouvert est et reste une nécessité pour s’attaquer au cœur du problème. Comme le dis avec justesse Framasoft : « la voie est longue mais la voie est libre ! »,

ENCADRÉ (250 à 600 signes) :

Qui est Julia Reda ?

À FAIRE!

5 J'aime

Nouvelle version du dernier paragraphe :

Cependant ne nous leurrons pas, le solutionnisme technologique prôné par l’Article 13 de cette directive européenne et plus généralement la surveillance de masse est rendu possible par la centralisation du Web et l’hégémonie de quelques plateformes numériques. C’est à ce niveau-là que ce situe la racine du problème, la décentralisation des services permettant de conserver un Internet ouvert est et reste une nécessité. Hélas le manque de culture numérique de nos représentants les rend vulnérables au lobbying des ayant-droits sans prise en compte des enjeux d’un Internet ouvert. La mise en place d’une telle automatisation va mécaniquement renforcer les grandes plateformes numériques en élevant les barrières pour les nouveaux entrants en matière d’investissement : des algorithmes de détection de fraudes existent comme le “Content ID” de Google mais ont coûté plus de 100 millions de dollars d’investissement et n’ont à l’heure actuelle pas d’équivalent libre. Luttons contre cet Article 13, mais ne perdons pas de vue que l’objectif nous devons poursuivre collectivement est plus large et comme le dis avec justesse Framasoft : « la voie est longue mais la voie est libre ! »,

1 J'aime

Luttons contre cet Article 13, mais ne perdons pas de vue l’objectif que nous devons poursuivre collectivement est plus large et comme le dit avec justesse Framasoft : « la voie est longue mais la voie est libre ! »

Peut-être faudrait-il soutenir l’amendement à la loi constitutionnelle de la députée LREM Forteza qui précise dans sa charte du numérique :

La Charte du numérique est ainsi rédigée :

« Le peuple français,
« Considérant :
« Que le numérique prend une importance déterminante pour l’humanité en raison des transformations qu’il induit ;
« Que les principes d’un internet neutre, ouvert et non-centralisé doivent être défendus ;
« Que les technologies numériques représentent un vecteur de progrès pour l’humanité mais aussi un enjeu pour la souveraineté du Peuple, la liberté des personnes et l’indépendance des institutions ;
« Que l’égalité des personnes et des territoires face au numérique est un objectif que l’État doit rechercher ;

« PROCLAME :

« Art. 1er. – La loi garantit à toute personne un droit d’accès aux réseaux numériques libre, égal et sans discrimination.
« Art. 2. – Dans les limites et les conditions fixées par la loi, les réseaux numériques sont développés dans l’intérêt collectif et respectent le principe de neutralité qui implique un trafic libre et l’égalité de traitement.
« Art. 3. – Le numérique facilite la participation de toute personne à la vie publique et l’expression des idées et des opinions.
« Art. 4. – Toute personne a le droit, dans les limites et les conditions fixées par la loi, d’accéder aux informations détenues par les autorités publiques ou utiles à un débat d’intérêt public et de les réutiliser.
« Art. 5. – La loi garantit à toute personne la protection des données à caractère personnel qui la concernent et le contrôle des usages qui en sont faits.
« Art. 6. – Toute personne a le droit à l’éducation et à la formation au numérique et à son utilisation.
« Art. 7. – La présente Charte inspire l’action européenne et internationale de la France. »

Cette charte du numérique ferait partie du bloc de constitutionnalité au même titre que la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, le préambule de 1946 et la charte de l’environnement de 2004.

Il y a aussi celle proposée par la FI en 11 articles… Les deux amendements sont tombés car le principe d’une charte du numérique à été rejeté par la commission des lois…Ceci étant cela reviendra sur le tapis lors de la séance publique du 10 au 19 juillet.

Une position officielle du PP ?

Le point important est ici. L’article 13 de l’Europe ne contrevient pas à la charte du numérique PUISQUE ce sera la loi.

2 J'aime

elle est un peu mieux celle là, non ? Plus pousée… La question du handicap est abordée, c’est un sujet majeur depuis l’origine d’internet. Et le 11ème article pose des limites à l’extension de l’IA qui sont plutôt bien venues. Y’a même un début de référence aux communs…

Oui mais là je réagissait sur le côté décentralisé d’Internet qu’on ne retrouve pas dans celle de la Fi ( étonnant :wink: )

2 J'aime

Concernant celui de la FI :

  • dans des conditions permettant une navigation fluide et normale : lolilol, ça veut rien dire.

  • La neutralité de l’internet est garantie par la loi. Elle consiste notamment en ce que les fournisseurs d’accès à internet doivent assurer un accès sans restriction, sans surveillance, sans privilégier ni limiter celui-ci aux applications et aux services.

Concernant ce point : la neutralité du net n’a rien à voir, il me semble, avec la non surveillance du réseau.

  • L’État a la maîtrise des infrastructures liées au numérique et aux télécommunications.

Donc centralisation … et c’est pas un poil en contradiction avec le point précédent ?

  • La loi garantit à toute personne le droit au respect de sa vie privée numérique, au secret de ses échanges numériques et à l’anonymat sur Internet.

Dans la limite des protocoles utilisés … rahlalala la loi et la technique …

  • Articles 4 et 8 : c’est un peu le RGPD

  • Article 11 : lolilol skynet spotted

Ne s’agit-il pas d’une différenciation entre infrastructure et service ? Un peu comme ERDF et Engie ou RFF et la SNCF ?

Effectivement : c’est la grosse carence de la proposition FI. Et si on veut pousser le raisonnement, la position pirate devrait être une médiane entre les deux. Défense de la décentralisation qu’on trouve dans la proposition de Forteza et défense de la dimension sociale et des communs qu’on trouve dans la proposition FI
Et je pense que pour une fois, le mélange de deux propositions, une de droite et une de gauche n’aboutit ni à un truc fade et consensuel ni à un délire beurre et argent du beurre. Mais au contraire à quelque chose d’à la fois tranchant et équilibré.

En tant que cosignataire de la tribune pour des états généraux de la démocratie, Le Parti Pirate pourrait créer sa propre charte du numérique et la déposer sur le site de lobby citoyen afin que les citoyens puissent l’envoyer à leur députés lors de la séance plénière sur le projet de loi constitutionnel du 10 au 19 juillet.

3 J'aime

Parole de non adhérent (donc qui n’a aucune légitimité pour faire quoi que ce soit) : il y en a qui aiment mais personne ne pousse à la décision et/ou se met au travail…
(si quelqu’un s’y met il faudra ouvrir une autre discussion)

Ouvre un fil de discussion :wink:

TITRE :

#SaveYourInternet

Chapeau (400 signes) :

La Commission des Affaires Juridiques (JURI) du Parlement Européen vient d’approuver la directive sur la réforme du droit d’auteur. L’article 13 de cette directive européenne impose aux plateformes Internet la mise en place d’un filtrage des contenus pour empêcher la mise en ligne de contrefaçons d’œuvres protégées. Les défenseurs des libertés numériques appellent à se battre contre son adoption définitive.

TEXTE :

Au secours Chuck, ils sont devenus fous !

Depuis quelques mois des associations et des personnalités de l’Internet font entendre leurs voix, notamment par le biais de l’Electronic Frontier Fondation dans une lettre ouverte co-signée par Tim Berners-Lee, l’inventeur du WWW afin d’éviter que ce fameux Article 13 ne « transformer Internet en un outil de surveillance automatisée et de contrôle de ses utilisateurs » [1]. Julia Reda, députée européenne du Parti Pirate et fer de lance des opposants au texte a déclaré que « ces mesures vont casser Internet ».

Mais de quoi parle-t’on au juste ? Il s’agit d’imposer que tout contenu soit filtré automatiquement par les plateformes numériques (Youtube, Facebook, Twitter, Flickr, Reddit …) avant de pouvoir être partagé sur Internet. En bref que tous les contenus (vidéos, photographies, textes, chansons …) soit surveillés afin de garantir que les droits d’auteur soient respectés. Concrètement si vous partagez un élément qui ressemble à un contenu protégé par le droit d’auteur, il sera bloqué directement par la plateforme, charge à l’internaute de faire un recours pour avoir le droit de partager son contenu. Il s’agit là d’une inversion de la charge de la preuve, c’est aux ayants-droits de saisir la justice pour faire valoir leurs droits, pas aux internautes de prouver leur bonne foi d’autant plus s’il n’est pas poursuivies de fins lucratives, En conséquence c’est toute ce qui fait la richesse de la culture Geek et Internet qui est menacée, et chacun d’entre nous est concerné : qui n’a jamais partagé des Chuck Norris Facts ? Des parodies de Star Wars ou des couvertures de Martine via Facebook ? Des GIFs en commentaires sur Reddit ? Qui n’a jamais suivi un livestream de jeu en ligne ou fait suivre un remix via un stockage en ligne ? Au-delà de l’anecdote, c’est votre liberté d’expression qui est menacée par la mise en place d’algorithmes de filtrage par des entreprises privées !

copyright-icon-uploadmonitoring

Sauvez les mèmes par vous-même !

En préparation depuis deux ans, la directive européenne du droit d’auteur est entrée dans la dernière phase avant son adoption définitive par le Parlement européen et le Conseil de l’Union Européenne. Alors que les propositions de compromis du Rapport Reda [2] ont été rejetées, la directive sur la réforme du droit d’auteur est basée sur une vision répressive de ces questions au lieu de réfléchir à une évolution en profondeur des droits d’auteur rendue nécessaire par le développement du numérique dans nos vies quotidiennes. Si cette directive est adoptée elle sera ensuite transcrite dans le droit français et il sera encore plus difficile pour agir. Vous avez la possibilité d’agir en faisant pression sur les députés européens, ce sont VOS représentants au Parlement européen, à ce titre le lobbying citoyen peut être couronné de succès comme lors du rejet de l’accord commercial anti-contrefaçon ACTA en 2012 ou pour défendre la Neutralité du Net en 2015. Vous pouvez agir en temps que citoyen européen, alors : Go, Go, Go !

Une première bataille a été gagnée lors de la réunion en séance plénière du 4 juillet 2018 le Parlement européen n’a pas donné mandat à l’eurodéputé Axel Voss, rapporteur de la commission JURI, pour négocier le texte avec la commission européenne. Cette décision va permettre un véritable débat au Parlement européen au mois de septembre 2018 ! Prise à une large majorité (276 voix pour, 318 contre et 31 abstentions) cette décision ne reflète pas hélas les positions des eurodéputés français qui ont eux voté largement pour ce mandat de négociation empêchant un débat démocratique plus large. Les votes de nos représentants français donnent 61 pour, 8 contre et 5 non-votants … Les seuls eurodéputés français s’étant prononcés contre : Bay (ENF), D’Ornano (EFDD), Durand, Jadot (Verts/ALE), Joly (Verts/ALE), Montel (EFDD), Philippot (EFDD), Vergiat (GUE/NGL) et non votants: Jamet (ENF), JM Le Pen (NI), Manscour (S&D), Muselier, Ponga (PPE). Tous les autres ont voté pour, autant dire que nous avons en France un lobby de l’industrie culturelle très efficace auprès de nos élus. Le Parti Pirate soutient la création artistique et culturelle mais cela ne doit pas se faire au détriment des libertés fondamentales.

L’Europe a un fonctionnement complexe et démocratiquement illisible pour le citoyen mais chacun d’entre nous peut exercer son droit d’interpellation auprès de ses eurodéputés pour attirer leur attention sur l’importance que leur vote peut avoir sur ce sujet en particulier. Dans l’optique de mobilisation citoyenne l’initiative https://saveyourinternet.eu et le Hashtag #SaveYourInternet ont été mis en place. Il est possible à partir de ce site d’interpeller directement vos élus européens via mails, tweets ou appels téléphoniques gratuits. Hélas, nombre de nos élus européens ne comprennent pas la culture Internet, la soif de connaissances des internautes et le danger que peut représenter l’automatisation du filtrage des contenus en ligne, cette plateforme d’interpellation citoyenne vous donne les outils pour influer sur le cours des votes au niveau européen, il s’agit d’une initiative à l’échelle d’un continent, l’ensemble des citoyens doit se mobiliser : ensemble nous pouvons sauver Internet !

Cependant ne nous leurrons pas, le solutionnisme technologique prôné par l’Article 13 de cette directive européenne et plus généralement la surveillance de masse est rendu possible par la centralisation du Web et l’hégémonie de quelques plateformes numériques. C’est à ce niveau-là que ce situe la racine du problème, la décentralisation des services permettant de conserver un Internet ouvert est et reste une nécessité. Hélas le manque de culture numérique de nos représentants les rend vulnérables au lobbying des ayant-droits sans prise en compte des enjeux d’un Internet ouvert. La mise en place d’une telle automatisation va mécaniquement renforcer les grandes plateformes numériques en élevant les barrières pour les nouveaux entrants en matière d’investissement : des algorithmes de détection de fraudes existent comme le “Content ID” de Google mais ont coûté plus de 100 millions de dollars d’investissement et n’ont à l’heure actuelle pas d’équivalent libre. Luttons contre cet Article 13, mais ne perdons pas de vue l’objectif que nous devons poursuivre collectivement est plus large et comme le dit avec justesse Framasoft : « la voie est longue mais la voie est libre ! »,

ENCADRÉ (250 à 600 signes) :

Qui est Julia Reda ?

À FAIRE!

ping @benbailleul

ping @EquipeCommunicationExterieure pour relecture / corrections

@ThibautLeCorre Je regarde ! Merci. Pour les phôtes, on a une correctrice :slight_smile:

Edit : très bon :slight_smile: Je m’occupe de l’encadré sur Julia Reda si tu veux, je le mettrai en intro de l’interview. Dès que tu as eu des retours des autres participants, tu peux m’envoyer l’article au format txt avec les illustrations sur ma BAL ?