Les 3 gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, c’est le gaz carbonique, le méthane et c’est le protoxyde d’azote.
Le gaz carbonique, le grand danger, c’est la déforestation : c’est l’agriculture extensive, qui exige de très grandes extensions, au Brésil, à Bornéo ou la foret cogolaise qui est déforestée.
Le méthane est souvent situé en second à l’échelle internationale, c’est le rumen des ruminants, et là, il faut nuancer : c’est clair que les vaches sacrées en Inde, premier producteur mondial de lait, mais où la production est de 3 litres par vache, ça fait beaucoup de méthane au litre de lait. Ou un ranch d’élevage extensif en Argentine : ça fait beaucoup de déplacements, par kilo de viande, ça fait quand même beaucoup de méthane. En France, il nous faut être raisonnables, parfois ça peut nous rendre des services environnementaux, quand elles nous font un gazon ce qui fait que quand arrive la neige dans les zones de montagne, il n’y a pas d’avalanches, on peut remercier les éleveurs. Quand je dis “il faudrait remettre de l’élevage, y compris de ruminants, dans le bassin parisien”, tout le monde va dire “oui mais du coup, le bassin parisien va émettre plus de méthane”, oui, sauf que la prairie temporaire avec des légumineuses qui va permettre de nourrir [les animaux] et la culture qui va suivre en rotation n’aura plus besoin d’engrais azotés de synthèse. Or les engrais azotés de synthèse, c’est très émetteur, au moment de l’épandage, de protoxyde d’azote, or en France, c’est le protoxyde d’azote qui est le principal contributeur de l’agriculture au réchauffement climatique, pour plus de 50%. Donc rétablir de l’élevage dans le bassin parisien : plus de méthane, moins de protoxyde d’azote. SAchez que le méthane c’est 30 fois plus réchauffant que le gaz carbonique mais le protoxyde d’azote, 300 fois plus, donc 10 fois plus que le méthane […] et ça séquestre du carbone dans les sols.